L’histoire du Grand Chemin du Saint Esprit à Bollène
Ce fut la première appellation de la départementale 994 quand elle connu son tracé rectiligne actuel ouest/Nord-Est toujours actuel.
A l’origine, à la mise en circulation du Pont en 1309, il existait deux routes : l’une en direction de Mondragon/Bollène et l’autre en direction de Lapalud. Le grand chemin de Pont Saint Esprit à la Croisière était très sinueux et peu pratique.
Tracé au départ de Mondragon il rejoignait Lamotte du Rhône en coupant plusieurs chemins. C’est sous l’aire Napoléonniène, avant 1798 que fut crée l’actuelle route. Aux alentours de 1817 elle prit le titre de route impériale. L’Empereur Napoléon Bonaparte l’avait nommée route d’Espagne à L’Italie car elle était très utile sur le plan militaire car elle réduisait le trajet de Gap à Pont Saint Esprit de 5 jours. A cette époque à quoi ressemblait elle ? C’était une voie bordée de peupliers dans un premier temps. Puis des platanes furent plantés. Elle était constituée d’un empierrement de cailloux blancs de belle grosseur et recouverte de pierres noires qui s’usaient de façon inégale ce qui rendait difficile la circulation. Une bordure de cailloux un peu surélevée permettait de circuler quand la route était inondée.
Un sentier s’était également formé entre les platanes et le fossé du nord ce qui permettait aux habitants et aux cyclistes de l’emprunter dans les deux sens cheminant ainsi en toute sécurité tandis que circulaient sur la route les omnibus tirés par des chevaux assurant ainsi avant et pendant la guerre de 1914/1918 le service de la gare de la Croisière à Pont Saint Esprit ainsi que des charrettes. Pour l’empierrement le transport de matériaux était effectué par des Tombereaux tirés par des chevaux. Les pierres concassées étaient disposées en cordon au bord de la chaussée et étaient étalées par les cantonniers. Puis arrivait le rouleau a vapeur qui trainait une roulotte. A l’aide de réservoirs d’eau on arrosait copieusement la route. Le 1er goudronnage fut réalisé en 1926. Cela ne plaisait pas aux charretiers qui trouvait que la chaussée était devenue trop glissante pour les chevaux. Les omnibus furent ensuite remplacés par les autobus, les charrettes par des camions et les vélos par des voitures. Avec l’augmentation du trafic routier la route devint au fil du temps de plus en plus dangereuse et meurtrière. Il fut alors question dans les années 80 de déplacer le giratoire du côté ouest de la Mairie afin de permettre l’accès des quatre routes. Le nouveau carrefour fut inauguré en 1999.